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Salim Hadji HIMIDI

Homme politique/Ministre des Affaires étrangères sous Taki

Né à Mbéni le 19 avril 1945, Salim Hadji HIMIDI est amené par ses parents en 1947, à UNGUDJA/Zanzibar, où il fera ses études primaires et secondaires.

Fils d’un ingénieur agronome, diplômé de Johannesburg, il choisit contrairement à ses aînés, de passer ses diplômes d’enseignement supérieur dans les Universités françaises. Il quitte alors Londres, pour s’installer à Aix en Provence où il suivait des cours d’Histoire. Il rentre aux Comores en 1968.

Il rejoint le Parti Socialiste des Comores (PASOCO) en cours d’organisation où il devient le Secrétaire Général. Il commence sa carrière professionnelle à la compagnie Air Comores où le directeur général Yves LEBRET, lui confie la direction commerciale. Il participe alors à la création de l’hôtel Maloudja, à Mitsamiouli, dans le Nord de la Grande Comore.

En 1970, il est approché par Ali SOILIHI pour figurer sur la liste de la coalition des partis MRANDA et RDPC lors des élections à la Chambre des députés, proposition qu’il refuse.Il fonde alors en 1973 avec l’Association des Stagiaires et Étudiants des Comores (ASEC), le Front Patriotique Uni. Les divisions au sein de l’ASEC, entre les maoïstes de Moustapha SaïdCheikh et ceux d’André HOJA de Mohamed Ali dit Mamadou, vont contraindre le PASOCO à rompre ses relations avec son partenaire.

En 1974, après le passage de Pierre MESSEMER et de Bernard STASI, tous deux, Secrétaire d’état aux DOM TOM, le débat sur la Régionalisation ou la Décentralisation, occupait les instantes dirigeantes des partis politiques. Il rédigea alors avec Ali BOURHANE dit Ali Yachourtoui et Charif Saïd Ali, le projet de décentralisation des Comores sur le modèle Algérien. Un projet qui deviendra plus tard, le projet Ali SOILIHI des Moudiriyas.

En juillet 1975, il s’oppose à Ali SOILIHI sur l’idée du Coup d’État. Il était favorable à la proposition d’Abdallah de formation d’un gouvernement d’union nationale, présidé par Ahmed ABDALLAH et où Ali SOILIHI serait Premier Ministre. Ali SOILIHI, va alors l’écarter des préparatifs du coup du 3 Août 1975.

Au lendemain du Coup d’état, il est nommé membre du Conseil National de la Révolution. Le 5 Août 1975, il demande à Ali SOILIHI, Ali TOIHIR dit Kéké, Dr Ben Ali BACAR et Mohamed HASSANALY de se rendre à Mayotte, en vue d’obtenir la participation du Mouvement Populaire Mahorais (MPM) au gouvernement. Après le refus de Marcel HENRY, le Conseil Exécutif est formé, avec comme Mahorais Christian NOVOU, ingénieur de BTP, mais Salim H.H. ne rentre pas au gouvernement.

Il quitte alors Moroni pour un long périple ? qui le conduit d’abord en Tanzanie dans le but d’informer le Comité de Libération de l’OUA, à Dar-es Salam, sur les vrais enjeux de la situation politique aux Comores, après la Déclaration unilatérale de l’indépendance PAR A.A.A. et le renversement de celui-ci par le coup d’État du 3 août ’75. Ensuite, il va insister sur la possibilité qu’il y avait, de prévenir l’éclatement de l’unité et l’intégrité territoriales des Comores, en faisant participer le Mouvement Populaire Mahorais/séparatiste dans la nouvelle équipe à constituer, à Moroni, et enfin donner des gages du sérieux et de fiabilité “patriotiques” de la nouvelle coalition UMMA/PASOCO-MOLINACO-PEC/RDPC, quant à ses orientations “progressistes/anti-impérialistes”.

Au sein du gouvernement, il s’oppose à Président Ali SOILIHI, sur la question de l’usage des Comités. Les contradictions étaient telles, que le Mongozi, finit par le limoger dans un discours solennel, radio diffusé.

Il rentre en 1977 alors, en disgrâce jusqu’au coup d’état du 13 mai 1978.

Il est arrêté. Après trois années de prison, il retrouve sa liberté et se réconcilie avec Ahmed ABDALLAH, qui le nomme Directeur Général de l’Information. Il profite de son poste pour créer le journal Al Watawany qui devient Al Watan quelques années plus tard. Il a mis en place la politique des correspondants régionaux de Radio Comores.

En raison d’un différend avec son ministre de tutelle, il abandonne ses fonctions et recommence un nouveau chemin de désert.

Après l’élection de Saïd Mohamed DJOHAR, celui-ci le nomme Ambassadeur Itinérant et plénipotentiaire en Europe du Nord. Mais les pratiques de son équipe gouvernementale, le contraint à rendre le tablier.

En 1997, Mohamed Taki ABDOULKARIM fait appel à ses services, d’abord comme Directeur de Cabinet, ensuite comme Ministre des Affaires étrangères.

Salim Hadji Himidi est décédé en mars 2020 en plein pandémie de Coronavirus, il est enterré au cimetière de Thiais, division 85, ligne 11, tombe 34

Saïd Youssouf MOUMINI