Cheikh Nourdine Mohamed Toiwil
Nourdine Mohamed Toiwil, né en 1966 à Mbéni, est une figure religieuse de la communauté comorienne en France. Il est le fils de Mohamed Toiwil, cheikh de la confrérie shadhiliyya.
Dès son jeune âge, Nourdine commence son apprentissage à l’école coranique d’Ahmad Mze Mchangama, cousin de son père, avant de poursuivre sa formation sous la direction de son père à la zawiya de la confrérie shadhiliyya. Il y apprend les bases du fiqh et étudie les premiers opuscules en langue arabe.
En 1980, il intègre le nouvel institut d’enseignement arabo-islamique de Moroni (maahad al islamiyya), ouvert par l’Organisation de la Ligue islamique mondiale, où il se distingue en se classant cinquième au concours d’entrée. Cependant, dès 1981, une bourse de l’université islamique de Médine, obtenue grâce à l’intervention de Soidik Mbampandza, le conduit en Arabie Saoudite. Il y décroche une maîtrise en lettres avant de rentrer aux Comores au début des années 1990.
De retour dans son pays natal, Nourdine Mohamed Toiwil s’investit dans l’enseignement religieux, en particulier à Mbéni. Pendant le mois de Ramadan, il dirige des séances de tafsir al-Quran (commentaire du Coran) à la zawiya de la confrérie shadhiliyya et anime, avec Hassan Assoumani, des conférences religieuses dans les villages environnants.
En 1992, il s’installe en France pour servir la communauté musulmane comorienne. À Marseille, il devient le second responsable de la mosquée comorienne Imam Chafi’i, où il enseigne le tafsir al-Quran, dirige les prières du vendredi et effectue des prêches réguliers.
En 1996, il est nommé conseiller chargé du Monde arabe à l’ambassade des Comores à Paris, un poste qu’il occupe jusqu’en 1998. L’année suivante, il devient responsable religieux à la mosquée de Bagneux, où il assure la fonction d’imam jusqu’en 2002.
Depuis 2003, Nourdine Mohamed Toiwil est imam au Centre culturel et sociologique des musulmans de la Seine, à Versailles, où il a été affecté grâce au soutien de l’Institut du Monde Arabe (IMA). Là encore, il continue de transmettre son savoir religieux à travers des cours et des prêches, tout en étant un pilier spirituel pour la communauté musulmane locale.
Nourdine Mohamed Toiwil est reconnu pour son rôle dans la transmission du savoir religieux et son engagement auprès des Comoriens, tant aux Comores qu’en diaspora. Fort de son enracinement dans la tradition islamique et de ses compétences académiques, il incarne une figure de lien entre spiritualité, éducation et service communautaire.