Skip to content Skip to left sidebar Skip to right sidebar Skip to footer

Mohamed Moughny Mohamed Dhakir Al Sharafy

Qari, Munshid et poète de langue shikomori

Né le 10 avril 1962, Mohamed Moughny Mohamed Dhakir Al Sharafy vient d’une famille pieuse et distinguée. Petit-fils d’Ahmad Mfoihaya par son père Mohamed Dhakir et de Hadji Himidi par sa mère, il est également l’arrière-arrière-petit-fils du sultan Mbafumu wa Boina Hadji. Pendant la grossesse de sa mère, un rêve prémonitoire lui annonça la naissance d’un garçon à nommer Mohamed Moughny.

Dès l’âge de deux ans, Mohamed Moughny commence son éducation coranique sous la tutelle de Maarouf Hadji. Après le départ de ce dernier à Madagascar en 1967, il rejoint la madrassa Al-Azhar de son grand-père, où il maîtrise la lecture du Coran à sept ans et commence l’apprentissage du fiqh et de la calligraphie arabe.

En 1969, il part pour Moroni et s’inscrit à l’école arabo-islamique de Said El Had, un arabe yéménite installé aux Comores. Dès le début, ses qualités vocales et sa récitation des textes sacrés impressionnent son maître. En 1969, il est désigné pour lire des versets coraniques lors de la cérémonie de commémoration de la naissance du Prophète Muhammad, organisée par le gouvernement de Said Mohamed Cheikh et retransmise en direct à la radio nationale.

Simultanément, il suit les cours de Said Abdallah Dahalani à la mosquée du vendredi de Moroni, où il rencontre Said Mohamed Djelani. Il fréquente également la madrassa ar-ribat où il approfondit ses connaissances du fiqh, de la langue arabe, et s’initie à la musique religieuse (firimbi). En 1973, il devient responsable de l’animation des activités religieuses à la grande mosquée de sa ville et fonde Saout al Djami’a, une radio de la mosquée diffusant des causeries religieuses, des chants et enseignant l’art du tadjwid.

En 1983, le grand mufti Said Mohamed Abdourahmane le choisit pour représenter les Comores au concours international de lecture du Coran à La Mecque. En 1989, il est sélectionné pour représenter les Comores aux jeux de la francophonie grâce à ses talents en musique religieuse.

En 1991, il s’installe en région parisienne. À Paris, il devient muezzin à la mosquée de Stalingrad pendant deux ans. En 1993, il est recruté à la grande mosquée de Paris grâce à Cheikh Dem, représentant des Comores auprès des institutions musulmanes françaises. Il y exerce les fonctions de muezzin, qârii (lecteur) et animateur de la prière du vendredi, publiant également des cassettes de récitations coraniques.

En 1995, il publie sa première série de cassettes audio, et en 2000, il crée l’association Lumière des Comores pour promouvoir la culture comorienne en France à travers l’islam. Cette association joue un rôle important lors de la visite du président Jacques Chirac à la mosquée de Paris en 2003.

De 1993 à 1996, Mohamed Moughny devient célèbre grâce à ses apparitions dans l’émission religieuse de France 2, « Connaître l’islam », renommée « Vivre l’islam » en 2000. En 1997, il rédige un poème prônant l’unité comorienne après la crise séparatiste d’Anjouan et compose des poèmes dédiés à son grand-père et à Mohamed Taki Abdoulkarim, président de la République entre 1996 et 1998. En 2003, il publie des poèmes en langue comorienne, vendus en France et aux Comores.

Parallèlement, Mohamed Moughny mène une carrière professionnelle en tant que technicien en électronique et courant faible à l’hôpital Robert Debré à Paris. Titulaire d’un CAP de télécommunication et courant faible en 1993 et d’un baccalauréat professionnel en équipement et installation électrique en 1995, il a su allier ses engagements religieux et sa vie professionnelle avec brio.

Album Shahada : Mohamed Moughny Al Sharafy & Hadidja Mohamed