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Mtaoikali Mkouboi Abdoulkahar

militante de l’émancipation de la femme comorienne

mtaoikali mkouboi mbeni

Mtaoikali Mkouboi Abdoulkahar de Mbeni fut une militante majeure de la cause féminine aux Comores, connue pour son engagement précoce dans le mouvement Ukintsi-Uwo à partir de 1976. Elle a joué un rôle significatif dans la promotion de la culture comorienne et l’émancipation des femmes.

Originaire de Mbeni, Mtaoikali s’est impliquée dès les débuts du mouvement Msomo wa nyumeni, également appelé “Culture Nouvelle”. Ce mouvement visait à réaffirmer l’identité culturelle comorienne par le biais d’activités artistiques telles que la danse traditionnelle, le théâtre et l’artisanat. Elle croyait que la période coloniale avait négligé la culture comorienne, et elle s’est engagée à la réhabiliter.

Mtaoikali et ses amies ont contribué à la promotion des danses traditionnelles, à la mise en scène de pièces de théâtre et à l’alphabétisation des jeunes filles non scolarisées. Elles ont également participé à des activités agricoles et à la construction de logements.

Leur exemple a encouragé d’autres jeunes filles à rejoindre le mouvement, malgré les obstacles posés par les traditions conservatrices de l’époque. Mtaoikali et ses compagnes ont souvent été confrontées à l’opposition de certaines organisations religieuses, notamment l’association Djammiyyat at tadhwamun al Islamiyya, qui était réticente à l’idée de réunir hommes et femmes lors d’activités festives.

En 1982, Mtaoikali a soutenu Soimadou, candidat aux élections législatives contre Mohamed Taki, malgré l’opposition de sa mère.

Mtaoikali a déclaré que son engagement dans le mouvement avait renforcé son identité en tant que femme, enrichi ses compétences et favorisé son intégration sociale et professionnelle. De nombreuses anciennes militantes ont également réussi dans leurs carrières.

Mtaoikali est décédée à Mombassa au Kenya le mardi 16 février 2021, laissant derrière elle un héritage important. Elle restera une figure clé de l’histoire de l’émancipation des femmes comoriennes, rappelant que l’histoire est façonnée par des femmes courageuses qui luttent pour des causes importantes. “L’histoire dira un jour son mot.”

Ce texte est à l’origine un homme rendu par Par l’historien ABDOU NOUHOU Badroudine

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